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C’est, en effet, ce que vient d’annoncer, le ministère du Tourisme dans un communiqué. «Mais il n’y a pas franchement de quoi être fier comme Artaban !», renchérissent en chœur plusieurs experts dans le secteur du tourisme notant que ce nouveau cadre légal - qui vise le rehaussement de la qualité des prestations des établissements touristiques et l’adaptation du système de classement hôtelier à l’évolution des exigences des touristes en termes de qualité, de sécurité, d’hygiène et de développement durable, a, en définitive, traîné pour voir finalement le jour. Et d’expliquer qu’un simple arrêté aurait fait l’affaire au lieu de verser dans une forte mobilisation de la sorte pour sortir, in fine, avec ce fruit du processus de concertations public/privé et du benchmark des systèmes de classement à l’international.
En fait, s’il est vrai que cette nouvelle loi intègre de nouvelles innovations au niveau du dispositif de classement pour le rendre plus moderne, plus efficace, et plus crédible, d’aucuns diront qu’il n’était pas trop tôt. Ce faisant, des interrogations s’imposent : Quid de l’identification globale des procédures qui interviennent dans le secteur avant de mettre en branle les deux fameuses Visions stratégiques « 2010 » et « 2020 » ? Et pourquoi ce n’est qu’après coup que ces « innovations » ont été présentées telle une panacée à même d’apporter les solutions idoines aux différents maux qui gangrènent le secteur ?
Toujours est-il, le communiqué du ministère du Tourisme indique que plusieurs innovations ont été introduites, notamment au niveau de l’élargissement du périmètre de classement des établissements hôteliers à des concepts marocains phares (Kasbah et Riad) ainsi qu’à d’autres formes d’hébergement touristique (hébergement chez l’habitant, bivouacs, hébergement alternatif) précisant que l’introduction du principe d’unités de logement adossées à des structures hôtelières permettra également d’encadrer ce type d’hébergement et d’anticiper l’évolution de la demande sur ce segment. Mais en piaffant d’impatience de cette façon, la brèche a ainsi été tendue aux experts avertis pour rétorquer que toutes ces nouveautés auraient dû exister préalablement et qu’il n’y a pas lieu de sauter de joie dans la mesure où le département ne fait qu’attirer l’attention sur des choses relevant jusque-là du domaine du latent !
Et comme un malheur ne vient jamais seul, l’on peut déduire de ce qui a été rapporté, en filigrane, au sujet de la modification des procédures administratives liées au processus d’autorisation ainsi que de l’activation d’une « visite mystère » qui devra se dérouler à l’insu de l’exploitant par des auditeurs spécialisés afin d’évaluer la qualité de service perçue par le client, que la porte sera ainsi grande ouverte à la corruption et autres intrigues.
Pavé dans la mare : dans le plus beau pays du monde, la corruption fait encore des ravages et les touristes continuent de se faire arnaquer !